Matthieu 15.29-37. Mercredi 30 novembre 2011

Tous mangèrent à leur faim.

Bonne Nouvelle de Jésus !!!

Matthieu 15.29-37.

Jésus gagna les bords du lac de Galilée, il gravit la montagne et s’assit. De grandes foules vinrent à lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres infirmes ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets parler, des estropiés guérir, des boiteux marcher, des aveugles retrouver la vue ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. Jésus appela ses disciples et leur dit : « J’ai pitié de cette foule : depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun ; ils pourraient défaillir en route. » Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu’une telle foule mange à sa faim ? » Jésus leur dit : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons, il rendit grâce, les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent à leur faim ; et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles pleines.

Méditation :

« J’ai pitié de cette foule : depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun ; ils pourraient défaillir en route. » Jésus pourrait les condamner pour leurs péchés, mais il préfère les nourrir de la présence du Royaume. Il donne simplement à chacun ce dont il a besoin : aux aveugles, la vue ; aux muets, le don de la parole ; aux sourds, l’ouïe. Son amour dépasse toutes les conceptions et pratiques humaines. Il nous aime à la folie : il nous a aimé jusqu’à donner sa vie pour nous. En sommes-nous véritablement conscient, et convaincu ?

Quand nous sommes malheureux et que nous souffrons, Jésus malgré nos manquements cherche avec toute sa tendresse à nous soulager. Mais nous, nous qui avons si souvent besoin de lui : est-ce que nous faisons l’effort d’aller vers lui ? En réalisant le miracle de la multiplication des pains, Jésus ouvre le chemin à un miracle encore plus grand : l’institution de l’Eucharistie. Jésus connaît les désirs de nos cœurs et il sait que la nourriture matérielle à ses limites, même lorsqu’elle est abondante. « Je n’ai mon repos qu’en Dieu seul ; oui, mon espoir vient de lui. » (Ps 61).

Les routes du monde, nécessitent que nous nous nourrissions, de nourriture matérielle, afin de résister physiquement à la fatigue et à la faim. La route du Royaume, nécessite une nourriture spirituelle, le pain de la parole, l’eucharistie, la prière, tout cela permet un discernement plus objectif des pas que nous faisons chaque jour en direction du Royaume.

Sans apprentissage du code de la route, l’automobiliste s’engage sur le chemin des infractions de la loi routière. Sans la parole de Dieu le croyant et notamment le chrétien s’engage sur des chemins de dérive, par ignorance des préceptes de Dieu. La parole de Dieu est pain de vie. "Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu’une telle foule mange à sa faim ?" Comment trouver le pain qui nous est nécessaire, quand nous traversons les épreuves et les difficultés de la vie ?

Jésus nous ouvre les portes de son église, chaque chrétien, est en soi une église. Il l’est encore plus quand il est habité de l’amour, de l’amour de Dieu, de l’amour du prochain. Chaque lieu de culte où se rassemble le peuple de Dieu autour de sa parole et de l’eucharistie, est un lieu où le chrétien peut se rassasier du pain de vie. Chaque cœur où les hommes nos frères peuvent trouver accueil, fraternité et amour, est pain de vie, présence de Dieu.

En ce jour soyons tous pain de vie, et d’espérance pour tous les hommes croyant et non croyant. Que par notre amour les uns pour les autres, ils voient en nous les disciples de celui qui donna sa vie, pour le salut de tous les hommes.

Amen.