LUC 3 . 7 - 14

LUC 3 . 7 - 14

Jean disait aux foules qui arrivaient pour être baptisées par lui : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc des fruits qui expriment votre conversion. Ne commencez pas à vous dire : “Nous avons Abraham pour père”, car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. » Les foules lui demandaient : « Que devons-nous donc faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! » Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »

Méditation

Nous voyons ici que des foules nombreuses venaient à Jean le Baptiste pour se faire baptiser, mais elles étaient loin du fruit que produit la repentance, Il est facile d’accomplir un acte extérieur, aussi on espère qu’à travers cet acte qu’on aura droit à la bénédiction, comme un dû, alors que notre cœur demeure insensible à la vérité, qui dévoile d’un côté le mal, de l’autre la sainteté de Dieu. Nous pouvons recevoir le baptême chrétien, prendre la cène et demeurer inconverti, le dur constat est, que nous sommes perdu. Jean discernait cette légèreté dans la foule ; c’est pourquoi il disait : « Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? Produisez donc des fruits qui conviennent à la repentance ; et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham »

Dieu ne veut pas des formes, mais des fruits, des actes, un changement de conduite qui découle de l’action de la parole dans le cœur et de la conscience. Plusieurs fois, jadis, le peuple revint à Dieu, mais d’une façon passagère seulement. Osée dit : « Votre piété est comme la nuée du matin et comme la rosée qui s’en va de bonne heure » (Os 6. 4). De même Isaïe dira : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; mais ils m’honorent en vain… » (Is 29. 13) Il est vrai, qu’il nous est plus facile de louer Dieu avec nos lèvres, que de dompter notre humanité, de la maitriser, pour mettre en pratique les préceptes de vie édictées par Dieu.

Si nous voulons véritablement honorer Dieu, Notre Père, il nous faut par la prière, et le don de nos vies à Jésus, purifier le temple de l’Esprit que nous sommes devenus par la grâce de Dieu. Il nous faut exercer la bonté, l’amour fraternel, selon la volonté de Dieu. Devenir des porteurs de paix, d’agir avec honnêteté les uns envers les autres, et de tendre la main à ceux qui en ont besoin, sans faire acception de personne. Voilà une conduite qui plait à Dieu, Lui qui fait lever le soleil et tomber la pluie pour tous, bon et méchant, sans distinction pour les enfants de Dieu que nous sommes.

Seigneur apprends-nous par la repentance, à porter du fruit en abondance, un fruit qui demeure pour la vie éternelle. Amen.