Luc 7, 11-17

« Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »

Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme. En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.

La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.

Méditation :

« Vous êtes le corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps. » En s’adressant ainsi aux chrétiens de Corinthe, Paul leur rappelle que les membres du corps du Christ doivent vivre de façon ordonner et cohérente. C’est l’unité, le dialogue, la communication, l’obéissance et l’ordre, qui montrent que nous sommes conduits malgré nos différences par le même Esprit, celui du Christ. Les divisions, les dissensions de toutes sortes ne font que nous éloigner et disloquent le corps du Christ que nous sommes censés être. Paul nous invite à prendre conscience que « nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps. Tous nous avons été désaltérés par l’unique Esprit. » Celui de Jésus.

L’ Esprit de Jésus n’est pas un esprit de mort. C’est un Esprit de vie, d’espérance, de paix, d’amour et de joie. Celui qui l’accueille, devient avec le Christ source de miséricorde et d’amour. Celui qui le reçoit, reçoit la vie en abondance. L’évangile de ce jour nous le montre, la mort rencontre la vie, la désespérance rencontre l’espérance, la tristesse rencontre la joie, la douleur rencontre la guérison et l’apaisement. Cette pauvre veuve venait de perdre le seul être cher qui lui restait. La vie n’avait plus de sens, de plus une veuve sans ressource, sans aide, ne pouvait survivre en Israël. Le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Mais comment ne pas pleurer devant la disparition de ceux que notre cœur chéri ? Comment ne pas ressentir de sentiment d’injustice quand la mort frappe nos enfants ?

Jésus, connait la douleur de cette femme. Tout au fond de lui, sa passion et sa mort est présente, mais il sait que Dieu est assez grand pour le ressusciter et lui rendre la vie. En demandant aux hommes qui portaient la civière de s’arrêter, Jésus stoppait en réalité, la progression de la mort. « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » En ordonnant au jeune homme de se lever, Jésus montre à l’humanité toute entière qu’il est la vie. Il nous montre aussi que la veuve et l’orphelin sont protégés, « C’est Dieu qui rend justice à la veuve et à l’orphelin et Il aime l’étranger » (Dt 10.18)

De même que Jésus confie à Jean sa mère Marie, devenue veuve, car elle n’a plus de protection humaine (Jn 19.26) De même il redonne la vie à cette pauvre mère en la plaçant à nouveau sous la protection de son fils. Dieu est le Père de l’orphelin, le défenseur des veuves : « vous ne maltraiterez aucune veuve ni aucun orphelin. Si tu le maltraites et qu’il crie vers moi, j’écouterai son cri. » (Ex.22.21-22) Par Jésus Dieu vient nous révéler notre filiation et l’attention particulière qu’il porte à chacun de nous. En Jésus et par Jésus il fait de nous des membres à part entière de la sainte famille, Père, Fils et Saint Esprit. Et l’église humaine que nous formons est le corps du Christ. Et c’est dans l’unité, la fraternité et l’amour que nous montrerons sa présence en nous et au milieu de nous.

Que le Christ en ce jour, soit en chacun de nous espérance, amour et paix pour tous ceux qui le cherche. Afin que l’église humaine que nous sommes rayonne de la gloire de Dieu, pour le salut de toute l’humanité.

Amen.