Vendredi 18 février 2011

Marc 8, 34-38 ; 9, 1.

Si quelqu’un veut marcher à ma suite qu’il prenne sa croix.

Mc 8, 34-38 ; 9, 1

Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Évangile la sauvera. Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier en le payant de sa vie ? Quelle somme pourrait-il verser en échange de sa vie ? Si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les anges. » Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venir avec puissance. »

Méditation :

Renoncer à soi quel programme, comment renoncer à soi, quand bon nombre de nos projets ne convergent que vers nous, quand les plus grands de nos désirs s’appellent richesse financière, bien matériel, réussite sociale, etc. Comment aimer celui qui est la cause de mes désagréments ?

Renoncer à soi pour Jésus c’est d’abord, le renoncement à toute forme d’égoïsme, d’égocentrisme, à toute recherche de soi qui affaiblit, souille la gratuité de notre amour, la qualité du don, de notre accueil, de notre tendresse. Pour Jésus, c’est être parfait en amour, comme notre Père céleste est, parfait en amour.

Nous voyons ici l’œuvre de toute une vie, une œuvre qui doit être toujours remise en chantier. Jésus n’appelle jamais à la répudiation de son épouse ou à l’abandon de ses enfants. Mais il ne faut pas que notre affection pour nos proches soit un obstacle à la foi qui est le don de soi à Jésus. Si les personnes les plus aimées, même celles avec lesquelles, nous avons des liens les plus profonds, se dressent contre l’ Évangile, le verbe fait chair, et proposent une autre voie que celle de Jésus ( le péché), le disciple doit savoir dire non, et placer son attachement à Jésus au-dessus de tout le reste. Croire et avoir foi en Jésus nous oblige à ne pas céder en tout, à ceux qui nous sont proches.

S’engager dans la communauté des disciples, c’est vouloir construire une nouvelle société, c’est être mobilisé pour participer à une guerre. Cela exige un don de soi qui va jusqu’au terme. Le disciple ne doit pas savoir accumuler toutes les ressources, ou posséder beaucoup de bien, il doit être capable de renoncer à tout ce qui pourrait le retenir. Sa capacité d’action dépend de son détachement radical à ses biens. Si son cœur reste lié à ses possessions, dit Jésus, alors qu’il renonce à me suivre.

En refusant les exigences de Jésus, nous acceptons d’être des disciples à moitié. Être croyant, consommer les sacrements, tout en restant attaché aux fausses valeurs du monde, fait de nous du sel sans saveur bon à piétiner. Il nous faut prendre, une option franche et définitive, le CHRIST.

Si nous ne désirons pas ardemment suivre le Christ, nous tomberons à la première épreuve, au premier échec, à la première souffrance. Si le désir de suivre le Christ ne brûle pas dans nos cœurs, alors notre croix deviendra très lourde et rapidement insupportable. À quel point sommes nous prêt à suivre le Christ ? Est-ce que nous sommes vraiment déterminé à le suivre ?

Imaginons un seul instant notre déception si le jour où nous nous tenons devant Jésus nous voyons qu’il a honte de nous, devant le Père ! "aimez le Christ, aimez le Christ, aimez le Christ. Vivez pour lui seul. Ne laissez pas d’autres amours ou d’autres rêves pénétrer vos cœurs. Alors que la vie continue et l’éternité s’approche, seulement l’amour du Christ demeure. Tout, tout le reste s’évapore en fumée, en brume, en rien. Que l’amour du Christ soit le trésor pour lequel vous vendez tout, même votre égoïsme, votre fierté et votre vanité, jusqu’à ce que vous puissiez prendre un vrai plaisir en étant des graines qui meurent dans le sillon " (lettre du Père Maciel, 4 avril 1981).

Dieu nous laisse le choix, nous sommes libre. Choisirons nous de gagner le monde et de perdre notre vie ou bien renoncerons nous au monde et tout ses plaisirs, ses manières de réconforter mon égoïsme, ma fierté, pour gagner la vie en abondance.

Seigneur, nous nous sommes souvent laissé attirer par le vide du monde plutôt que par l’abondance de Ta vie. IL y a de quoi avoir honte de nous aujourd’hui ! Aide-nous à te faire don de notre vie, dans l’humilité et la douceur apprends-nous à prendre notre croix et à Te suivre. Enflamme notre cœur du désir ardent de Te chercher, de Te trouver et de vivre notre vie selon tes enseignements, conformément à ton évangile, pour la gloire de Dieu le Père.

Amen.