En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.
Méditation :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? » Marie Madeleine ne comprend pas, pour elle ceux qui ont crucifié Jésus à enlever son corps du sépulcre. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds. « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l’a mis. » Dans sa peine elle a du mal à se remémorer les Paroles de Jésus. N’a-t-il pas dit : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. » (Jn 2.19)
Dans les moments difficiles, quand il nous semble que le sol se dérobe sous nos pas, le doute-nous envahit. La présence de Dieu à nos côtés nous semble inexistante. Une question récurrente se pose à nouveau : S’il est vivant et présent en nous pourquoi n’agit-il pas, dans nos difficultés ? Pourquoi, nous laisse-t-il affronter les peines de la vie, avec nos seules forces ? Pourquoi, continue-t-il à venir en aide à ceux qui agissent avec méchanceté ? Des questions qui ne trouvent de réponse, à l’égal de nos douleurs. Nos souffrances nous empêchent de voir les solutions qui s’offrent à nous et surtout l’espérance qui nous est accordé par Dieu lui-même. Jésus n’a jamais abandonné l’un des siens, il a pris soins de la veuve venue en aide à l’orphelin, rassasié les foules qui avaient faim. « Et voici, leur dit-il, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Mt28.20) La promesse s’accomplit, tout devient possible en Dieu.
Les disciples voient leurs difficultés s’accroires. En plus de la douleur de la perte d’un être cher, ils sont confrontés à une répression terrible, conduite par un pharisien décidé à éradiqué ce Christianisme naissant, Saul de Tarse. Ils ont du mal à rassembler, tout ce qu’ils avaient entendu du Maître. Désappointés, désorientés, en proie au doute, les compagnons d’Emmaüs ne le reconnaîtront même pas sur la route. Jamais ils n’avaient éprouvés un aussi profond découragement. Ils marchaient sans espoir et sans foi, à l’ombre de la croix. « De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout triste ? » (Lc 24.15-17) Là encore la souffrance, les sentiments, les émotions, empêchent les disciples qui l’ont côtoyé, de voir les réalités d’en haut. De voir celui qui est le tout autre.
Il en est de même pour chacun de nous, quand nos difficultés, nos souffrances, la maladie et bien d’autres choses nous accablent, nous emprisonnent dans une matérialité où tout devient impossible. Ce qui nous semble irréaliste, c’est qu’on puisse trouver la délivrance en Christ. Pourtant c’est quand tout apparaît impossible, que Dieu par son Christ rend tout possible. L’irrationnel devient rationnel, le miracle s’accomplit, comme il s’est accompli à la croix. « Tout est accompli » dit Jésus à son Père, notre Père.
En ce jour il nous faut, nous aussi, croire que tout est accompli et que Jésus qui nous accompagne sur les routes de notre vie. Par son Esprit, il nous guide et nous montre le chemin. Nous ne le reconnaissons pas toujours, mais les dénouements de bon nombre de difficultés, nous prouvent l’agir de Dieu. Jésus marche avec nous. Car ce qu’il a promis, il les accomplit toujours pour la gloire de Dieu notre Père et le salut de tous les hommes.
Amen.