En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” » Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »
Méditation :
Que ne donnerai-t-on pas pour entendre la voix du Seigneur nous dire à nous aussi : « La paix soit avec vous ! » Dieu sait combien notre monde, notre siècle aurait besoin de la paix qui vient de lui. Les conflits ne cessent d’embrasser le monde. Au commandement de l’amour, l’homme oppose le commandement de la haine. La joie fait place à la tristesse. En guise de paix nous voyons fleurir, des divisions au sein des familles, des conflits sociaux, des conflits ethniques, des champs de bataille dans le monde. Le monde chrétien est en recul devant l’apparition de nouveaux courants cultuels rejetant Jésus et ses préceptes. Prônant une société ou la laïcité est le nouvel ordre moral, une société de la pensée unique, une société pervertie, laxiste et permissive de l’accroissement du mal.
L’Évangile nous dit, que les disciples, étaient frappés de stupeur et de crainte devant l’apparition de Jésus, ils croyaient voir un esprit. Aujourd’hui c’est l’apparition des conflits sociaux, de l’insécurité, qui nous frappent non seulement de stupeur et de peur, mais aussi d’effroi. Nombreux sont les témoins de Jésus qui n’osent plus témoigner de leur foi. L’homme spirituel, est montré du doigt, calomnié pour ses idées. Les communautés sont divisées, la tradition prend le pas sur les saintes écritures. La piété populaire, les traditions, remplacent Dieu et ses préceptes. Jésus n’est plus celui qui sauve et qui à donner sa vie pour l’homme. L’homme adresse ses prières de nos jours, à ceux qui l’ont précédés dans la foi et qui sont mort, au lieu de les adresser à celui qui a vaincu la mort, et qui est ressuscité, Jésus Christ.
Le Christ est vivant, et je l’affirme avec certitude, qu’il est ressuscité. Non pas que mes yeux de chair l’ont vu, mais ma foi profonde et si petite en même temps l’atteste, Christ est vivant, il est ressuscité. Le message de Pâque en ces temps qui sont les derniers, doit être amplifié. Non pas seulement par nos voix, mais par nos attitudes. "Pourquoi êtes-vous bouleversés" ? Il y a de quoi être bouleversé Seigneur quand bon nombre de nos frères rejettent tes frères ! De quoi être bouleversé quand ta présence eucharistique, ne suscite plus de vrai adorateur ! Sommes-nous de nos jours, encore capable de te reconnaitre dans la fraction du pain ?
Ta fidélité, elle est de toujours Seigneur, car tu l’as dit toi-même, que tu ne peux te renier. Viens, surgit au milieu de nos assemblées eucharistiques, de nos rassemblements de prière, dans nos temps de méditation, au milieu de nos familles. Imprègne-nous de la connaissance et de l’amour de ta Résurrection. Alors, l’amour que nous aurons les uns pour les autres, sera reconnu de toutes les nations, qui convergerons vers toi pour une plénitude de vie, dans ton éternité.
Amen, Alléluia.