Si Jésus parle à de pauvres pécheurs, de la gloire à venir et de la récompense promise dans l’éternité, c’est parce qu’il est sur le chemin qui le conduit à la croix, car c’est ainsi qu’il allait porter toute la peine de leurs péchés, en subissant le jugement qui devait être le leur. Il monte à Jérusalem, voyage qu’il accomplit pour la dernière fois depuis la Galilée. En chemin il éprouve le besoin de partager avec ses disciples ce qui allait lui arriver. Mais les disciples, étaient plus préoccupés de la gloire du royaume que du chemin qui y conduisait, ils n’entraient pas dans cette pensée de la mort de leur Maître, une mort qui était toujours devant lui et dont dépendait tout leur avenir. Quelle souffrance ce fut pour le Seigneur, dans ce monde, de se voir incompris des disciples, méconnu et méprisé par son peuple !
« Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Ordonne ! La mère de Jean et de Jacques ne laisse aucune alternative à Jésus. Dès que tu auras instauré ta royauté, que mes fils soit un à ta droite, l’autre à ta gauche. Ne cherchons-nous pas, nous aussi à imposer à Jésus notre vision du Royaume, et comment nous voyons le futur pour nous même ? Ne cherchons nous pas à dicter à Dieu, la conduite qui sied à notre sujet à chaque fois que nous nous adressons à lui ? Il est vrai que dans le nôtre Père, nous lui demandons que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel, et c’est une excellente chose, mais là ou est notre incohérence, c’est que dans notre quotidien, nous ne cessons pas de remettre en cause sa volonté, lui indiquant même que la nôtre serait bien meilleure.
L’homme, ne veut pas de la volonté de Dieu, Alors qu’elle est ce qu’il y a de meilleur pour lui. Jésus nous le dit : « Sans moi vous ne feriez rien de bon. » (Jn 15.5) Ce passage des écritures et criant de vérité. Paul le reconnaît quand il dit ceci : « Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. » (Ro 7.18-20) Comme nous sommes corrompus, nous cherchons à corrompre les choses de Dieu. Bien que lui seul sache ce qui est bon pour nous, notre orgueil, notre égocentrisme, et notre désir de pouvoir, nous fais rechercher notre propre volonté, et non celle de Dieu.
La requête de la mère de Jean et de Jacques, soulève une protestation, mais nous permet aussi de voir que chacun avait déjà sa petite idée sur son avenir dans ce Royaume. La réprimande de Jésus ne se fait pas attendre, il les interpelle tous en leur disant ; les grands de ce monde agissent déjà ainsi en s’appropriant des richesses qui ne les appartiennent pas, de plus ils oppriment le peuple en agissant en maître. « Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. » Jésus, n’est pas venu sur terre pour apporter un règne semblable à celui des hommes. Lui qui régit tout l’univers, il est venu pour nous apprendre à vivre ensemble, pour nous apprendre le partage, l’amour de Dieu et du prochain. Le règne et la volonté de Dieu c’est tout cela, rendre la terre semblable au Royaume.