Le Seigneur nous enseigne ici que le pardon doit être accordé autant de fois qu’il est nécessaire. C’est pourquoi il dit à Pierre : « Je ne te dis pas sept fois, mais soixante-dix fois sept fois. » Sept est le nombre parfait qui, décuplé et multiplié par lui-même, donne le nombre de fois que nous devons pardonner, c’est-à-dire autant de fois que le cas se présente. Jésus illustre ensuite son enseignement par une parabole et montre que nous devons agir les uns envers les autres, comme Dieu agit envers nous, parce que tous, nous sommes des objets de grâce.
Par cette parabole Jésus nous montre de manière fidèle, ce que doit être notre agir envers ceux qui nous ont fait du tort. Nous oublions trop souvent l’énormité de la dette du péché dont nous avons été acquittée. Nous avons encore beaucoup de mal à pardonner les torts relativement insignifiants que nous ont faits nos frères, et quand nous disons avoir pardonné, nous rajoutons aussi que nous n’oublions pas ce qui nous a été fait, alors que Dieu Lui, dit : « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités. » (Hé 10.17). Dans nos rapports avec nos frères, nous devons toujours nous rappeler comment Dieu a agi envers nous et agir selon la grâce qui nous a été accordé, le pardon absolu de toutes nos fautes.
Le pardon est source de rédemption par essence, quand nous le donnons à ceux qui nous ont offensé, nous allégeons notre conscience et nous la rendons libre. Quand nous demandons pardon à ceux que nous avons offensés, nous brisons les chaines qui nous retenaient prisonniers des principautés des ténèbres. Prenons garde, car celui qui refuse de pardonner, ne sera lui-même jamais pardonner, mais subira certainement une peine bien plus lourde. « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! » (Mt 5.7)