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Méditation

« N’est-il pas le fils du charpentier ? » Une riche naissance peut être parfois avantageuse, mais elle ne fait pas de nous un prince, ce privilège est réservé au fils de rois. Mais, elle peut je vous l’assure, contribuer à donner l’illusion. Quand on est fils de charpentier, prétendre que l’on puisse être le Messie, fait de vous la risée de tout le village, il n’y avait en Jésus rien de crédible visiblement. Pourtant les signes et les prodiges que réalisaient Jésus, les interpellait tous. « Les gens de son village étaient profondément choqués à cause de lui. » Ils étaient étonnés, car ils ne voyaient en lui que le fils du charpentier ; sa mère, et sa parenté étaient au milieu d’eux ; c’était pour eux la preuve qu’il ne différait pas d’un autre homme, mais ils s’interrogeaient sur lui : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? »

Les Scribes et les Pharisiens, ne pouvaient comprendre cela, l’orgueil de leur savoir et de leur connaissance de la loi, les rendaient aveugles. Ils ont fermé leurs yeux pour ne pas le voir et leurs oreilles pour ne pas entendre. Dieu aurait-il pu confier à un fils de charpentier autant de pouvoir, alors que ceux, qui le servait dans le temple jour et nuit, étaient dénué de don particulier ? N’étaient-ils pas les représentants de Dieu auprès du peuple, son autorité, les garants de sa loi ? L’esprit de la convoitise, de la vanité et de l’orgueil, s’était emparé d’eux. Ils étaient loin de reconnaître en Jésus celui qui est la loi et les prophètes. Ils ne voyaient en lui que le fils d’un charpentier, qui venait mettre en péril leur pouvoir.

« Je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère. L’amour de ta maison m’a perdu ; on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi. » (Ps 69.8-9) Le Psalmiste bien que n’ayant pas rencontré Jésus, parle merveilleusement bien, des déboires qui seront les siens. Rejeté, humilié, frappé, tourné en dérision, crucifié, et mort pour nous sur la croix. « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » L’élève n’est pas plus grand que le Maître, l’amour de la maison de Dieu, l’amour pour Dieu et pour Jésus, nous entraîne nous aussi dans la spirale du rejet. Rejet de notre propre famille, de notre famille cultuel, rejet de ceux qui ne croient pas, humiliations, calomnies, etc. Nous voyons là, une autre manière de clouer notre Seigneur à la croix, à travers ses disciples. Jésus nous avait mis en garde, le disciple, n’est pas plus grand que le Maître. Si on m’a rejeté, humilié, il en sera de même pour vous nous dit Jésus.

En ce jour, demandons au Seigneur l’unification des chrétiens. Bien que nous avancions tous vers le Royaume, notre perception du chemin qui y mène diffère sur bon nombre de points. Ne laissons donc pas les forces des ténèbres, nous diviser. N’est-ce pas le Christ, notre seul et unique Seigneur ? S’il en est véritablement ainsi, partageons alors, nos expériences dans le respect et dans l’amour. Car c’est à l’amour, que nous aurons les uns pour les aux autres, nous qui nous proclamons du Christ, qu’on nous reconnaitra comme ses disciples.

Amen.