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Meditation

Nous voyons dans ce texte, combien chacun de nous, nous devons nous réjouir d’être aimé de Dieu, et notamment quand nous sommes appelé à devenir un instrument à sa gloire. Gabriel dit au début de son message à Marie : « Réjouis-toi, toi à qui Dieu a accordé sa faveur ! » Il est important de bien comprendre que ce n’est pas le statut de vierge qui confère à Marie la faveur de Dieu, mais l’amour que Dieu le Père nourrit pour elle de toute éternité. Cet amour, Gabriel l’exprime ainsi dans son message : « Le Seigneur est avec toi ! » Cet amour n’est pas un privilège que Marie porte en elle à cause de sa pureté virginale, mais parce qu’elle est aimé de Dieu, qui dans son magnifique plan pour l’humanité, va lui donner de participer à l’œuvre du salut à venir.

L’apparition de Gabriel, ainsi que sa salutation vont éveillées en Marie la crainte de Dieu, et bien-sûr, une interrogation profonde sur l’attention particulière qui lui est voué. Gabriel, nous le voyons, est rassurant à l’égard de la fille bien-aimée de Dieu qu’elle est : « N’aie pas peur, Marie, car Dieu t’a accordé sa faveur. » Il n’y a pas de doute l’amour de Dieu lui est acquise ; la foi fait place à la peur, et le message est prêt à être écouté et entendu dans son intégralité. Ce message qui a pour objet le salut de l’humanité, ne va pas être dans un premier temps compris dans son essence même, mais il bouleversera la vie d’une jeune adolescente profondément par sa teneur. « Voici : bientôt tu seras enceinte et tu mettras au monde un fils ; tu le nommeras Jésus. » Waouh ! Marie n’a que quatorze ou quinze ans, elle ne connait pas encore la sexualité, et le flot d’information qu’elle reçoit sur cette grossesse particulière, la dépasse forcément. De plus Gabriel ajoute à cette nouvelle : « Il sera grand. Il sera appelé « Fils du Très-Haut », et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera éternellement sur le peuple issu de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

Comment accueillir une telle nouvelle quand on est adolescente ? Bien que l’interrogation de Marie : « Comment cela se fera-t-il, puisque je suis vierge ? » n’émette aucun doute sur les dire de l’ange, nous sommes bien d’accord que pour donner la vie en ce monde, il faut un homme et une femme, et comme prévu par le créateur Lui-même une activité sexuelle, qui notons-le au passage, peut ne pas être un succès dans la conception d’un enfant. Là encore, Gabriel répondra avec une telle assurance que le doute n’est pas permis. « L’Esprit Saint descendra sur toi, et la puissance du Dieu très-haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. » Gabriel ne va pas en rester à l’expression de cette vérité ; par un témoignage concernant Élisabeth la cousine de Marie, il va prouver que l’impossible, est possible en Dieu. « Vois : ta parente Élisabeth attend elle aussi un fils, malgré son grand âge ; on disait qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant, et elle en est à son sixième mois. Car rien n’est impossible à Dieu. »

L’appel de Dieu frères et sœurs, qu’il soit par un ange, ou par la prédication d’un serviteur, reste de la même nature. Marie, ne vois plus le serviteur, qui est Gabriel, elle voit le message et ce qu’il produit en son cœur. Elle ne voit pas l’instrument qu’elle sera, elle voit l’amour d’un Dieu qui désire que sa créature devienne son épouse. Elle ne voit pas le cadeau qui est fait à Élisabeth, elle voit la miséricorde d’un Père, qui dans son grand amour efface l’opprobre de la stérilité. Aussi sa réponse à ce Dieu d’amour est : «  : Je suis la servante du Seigneur. Que tout ce que tu m’as dit s’accomplisse pour moi. »

Frères et sœurs, Marie est par excellence l’exemple de la Foi avec un grand F, une foi constante et persévérante, cette même foi que Jésus exprime à Thomas après sa résurrection : « Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » (Jn 20.29)

Amen.