Dès le début de l’évangile de Marc, nous voyons l’Esprit de Dieu en pleine action, par la bouche d’Isaïe : « Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » Ce messager, c’est bien sûr Jean le Baptiste, qui par son message, nous montre bien que celui qui vient, doit trouver en l’homme un cœur repentant et désireux de rencontrer son créateur.
Inspirer par le Saint Esprit, Jean le Baptiste va proposer au peuple un baptême de repentir, qui va conduire bon nombre à se tourner de nouveau vers Dieu, mais peu vont se tourner vers Jésus, seul deux de ses disciples, Jean et André vont comprendre et se mettre immédiatement à la suite de Jésus. Pourtant nous dit l’évangéliste toute la Judée, ainsi que tous les habitants de Jérusalem venaient à Jean pour se faire baptiser, d’un baptême de repentance. N’avaient-ils pas compris que celui dont Jean parlait était Jésus, le fils de Marie et de Joseph ? Ou bien étaient-ils restés dans le carcan de la tradition, comme nous, encore aujourd’hui ?
Si l’ignorance persiste, ce n’est pas parce que l’Esprit n’est plus à l’œuvre au sein de l’église, parmi les hommes, mais parce que l’homme à préférer faire confiance à l’homme plutôt qu’à l’Esprit de Dieu. Si l’écriture n’est pas éclairée par l’Esprit, c’est la lettre que nous mettrons en avant. Ors la parole est vivante, ainsi que le message qui en découle, alors que la lettre, elle est morte sans la lumière de l’Esprit, et son message nous détourne de l’essence même, du texte. C’est dans la repentance de nos fautes, et un vrai désir de Dieu, que l’écriture prend tout son sens et le message toute sa dimension. Le salut devient alors réalité, car celui qui est proclamé par le message devient alors vivant en notre cœur, et nous nourris de son espérance, tout en fortifiant notre foi.
Frères et sœurs bien-aimés, permettaient moi de conclure cette méditation par le message de Jean : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »