Nous voyons dans cet évangile, la compassion et l’amour parfait du cœur divin et humain de notre Seigneur. Il vit en lui toute la douleur de son amour, car il ne peut accomplir son désir de grâce pour sa ville bien-aimée, et il pense à ce qu’elle devra souffrir pour ne pas avoir voulu reconnaitre le jour où son Roi la visitait par grâce. « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Mat 23.37)
La patience de Dieu envers son peuple, comme aujourd’hui envers le monde, est grande ; elle surpasse tout ce que nous pouvons concevoir dans notre faiblesse humaine ; mais dans son exercice, elle ne peut dépasser la justice, la sainteté, la vérité divine. Pour certains sa patience à des limites, chose impossible, car en Dieu tout est parfait. Aucune de nos fautes, ne pourrait rompre l’équilibre de ses perfections et de ses gloires. Sa grâce, sa patience, sa miséricorde, sa justice, et sa sainteté s’exercent d’une manière parfaite dans une gouvernance d’amour envers les hommes. Il nous donne le temps du repentir, et si les choses nous apparaissent injuste, ce n’est pas Dieu qui le permet, mais l’homme qui dans sa propre volonté se l’approprie. « L’Eternel regarde du haut des cieux, Il voit tous les fils de l’homme ; Du lieu de sa demeure il observe Tous les habitants de la terre, Lui qui forme leur cœur à tous, Qui est attentif à toutes leurs actions. » (Ps 33.13-15) Ne nous trompons pas nous même, en pensant que Dieu ne voit pas nos injustices.
Nous qui croyons en Dieu, et en son Fils Jésus, nous devons prendre conscience que nous sommes dans le temps de la grâce. Un temps qui ne durera pas éternellement pour l’homme qui persiste dans le péché. Viendra bientôt la fin de ce temps de grâce, l’homme devra faire un choix, la vie et le bonheur, ou la mort et le malheur. (Dt 30.15) Si Dieu supporte l’état dans lequel se trouve le monde actuellement, ce n’est pas par indifférence à tout le mal qui se commet et à toutes les souffrances de ses créatures ; c’est afin de faire grâce aux pécheurs qui se repent ; il veut encore sauver. C’est pourquoi si quelqu’un ne jouit pas encore du salut, qu’il vienne aujourd’hui même à Jésus ! Demain sera peut-être trop tard.