Dans la pleine connaissance de tout ce qui l’attendait, Jésus ouvre la marche, se rendant avec les siens dans « la ville qui tue les prophètes » ou pour le moment et pour un court instant, il va entrer avec les honneurs dû aux rois. Il doit être présenté au peuple comme descendant de David, pour être rejeté un peu plus tard, afin que ce peuple soit sans excuse le jour de son jugement. Alors que les disciples scandent le nom de Jésus comme véritable Messie : « Béni soit le Roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! » Les scribes et les pharisiens eux cherchent à les faire taire : « Maître, reprends tes disciples. » De tout temps, on a voulu étouffer la voix du peuple de Dieu : « Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. » La liberté individuelle, la liberté de culte, se voit brimer par des lois qui sans favoriser les outrances de ce monde, les permettent, aux détriments de ceux qui cherchent la vérité et à vivre leur foi. Comme jadis les chrétiens sont persécutés, calomniés, et parfois même au prix de leur vie.
« À mesure que Jésus avançait, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin. » Nous voyons ici le bonheur des disciples qui voyaient enfin leur Maître accepter les honneurs dû aux rois, après l’avoir si souvent entendu parler de ses souffrances, alors qu’eux, pensaient à la gloire, cette manifestation de la victoire était pour eux un grand réconfort. Improvisant avec leurs vêtements une voie royale, ils manifestent leur joie : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! » Mais les pensées du Roi va être tout autres. Bien qu’il ait prît part à la joie de ses disciples, Il savait ce qui l’attendait, et l’éphémère de cette manifestation. Il savait aussi que sa présentation comme roi ne ferait qu’accentuer son rejet et augmenterait la culpabilité de la ville qu’il pleurera lorsqu’elle apparaîtra à son regard.
L’expression de la joie des disciples, montraient bien qu’ils étaient sous l’action de l’Esprit de Dieu qui leur donnait la pensée divine appropriée pour ce moment-là. Ils louent Dieu pour tous les miracles qu’ils avaient vus et qui confirmaient que Jésus était le Messie promis, mais sans produire aucun effet sur le peuple. Les disciples pouvaient louer Dieu, parce qu’ils avaient reçu le Messie comme tel. Mais au lieu de crier, comme la multitude céleste à la naissance du Christ : « Paix sur la terre », ils disent : Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ». Celui qui devait amener la paix sur la terre est rejeté, et en conséquence, au lieu de paix, le trouble, la guerre et les jugements seront la part de ce peuple.
Voilà une manifestation, qui bien qu’elle soit éphémère n’aura pas plût aux pharisiens et aux spirituels qui vont demander à Jésus de faire taire ses disciples : « Maître, réprimande tes disciples ! » Il fallait que témoigne ceux qui avaient vus les prodiges, les signes et les miracles ! Aussi Jésus va leur dire : « Si eux se taisent, les pierres crieront. » Une manière pour Jésus de leur dire, s’il ne se trouvait personne pour me rendre témoignage, Dieu se servirait pour cela des pierres, plus dociles, sous la puissance divine, que le cœur endurci de ce peuple.
Frère bien-aimé, ne laissons pas le monde nous endurcir le cœur pour le tourner vers notre Seigneur. Dès aujourd’hui accueillons au plus profond de notre cœur, celui qui est le chemin, la vérité et la vie, Jésus le Christ notre Seigneur.