Pendant que l’on complotait à Jérusalem pour faire mourir Jésus, un repas lui était préparé à Béthanie. Dans ce lieu béni, loin de la haine des hommes, le Seigneur trouvait une retraite et l’affection de cœurs qui lui étaient attachés. Les évènements montrent bien que sans le savoir, les amis de Jésus préparent son départ. Marie, la sœur de Marthe, "pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; nous dit l’écriture, elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux." L’embaumement de Jésus avant même qu’il ne soit mort est inconsciemment chez Marie la certitude de sa résurrection. Aucun de ceux qui l’accompagnaient ne croyait qu’il pouvait mourir. Qui voudrait faire du mal à un homme aussi bon. Même le Larron en croix, reconnu la bonté de Jésus, ainsi que l’injustice faite à un homme de bien. Dans la maison de Lazare personne ne soupçonnait le drame à venir. Celui qu’il vénérait comme le Messie, allait être humilié, frappé à mort et crucifié à cause de nos péchés et pour le salut de nos âmes.
Ces évènements, ne sont pas si lointains. Ne parfumons-nous pas aujourd’hui Jésus de nos louanges, pour maugréer contre lui quelques minutes plus tard, au motif qu’il ne nous a pas accordé ce que nous lui avions demandé ? La fête des Rameaux que nous venons de vivre, montre bien que l’homme oublie bien vite celui que la veille il glorifiait de ses louanges. Ce même peuple qui scandait Hosanna au plus haut des cieux à propos de Jésus, quelques jours plus tard, criait :"crucifie-le." Il en est de même pour nous, malgré les bienfaits, les multiples grâces que déverse sur nous Jésus. Nous scandons un jour son nom, nous chantons sa louange, et le lendemain, nous le crucifions en crucifiant un frère ou en détruisant sa notoriété par des calomnies, des insultes et bien d’autres maux qui détruisent.
Le commandement de Jésus, de nous aimer les uns les autres, est très rarement mis en pratique. L’amour a ses limites, il se limite à ce qu’on reçoit de l’autre. Il donne, nous donnons, il restreint, nous restreignons. L’amour du Christ pour chacun de nous a été plénitude et il est plénitude à jamais. Saurons-nous un jour aimer comme lui, afin de goûter le moment venu aux joies de la vie éternelle ?
Seigneur, encore un nouveau pas, une nouvelle étape franchie en ce jour. Soit notre soutien, à chaque fois que nous tombons relève nous. Que l’eau et le sang de la grâce qui coulent de ton cœur transpercé à cause de nos péchés, soit pour nous force nouvelle sur ce chemin de Pâques. Seigneur Jésus nous avons confiance en toi, car tes promesses s’accomplissent chaque jour pour chacun de nous.