Jean le Baptiste, tout comme Elie, Jérémie, et les autres prophètes, savait bien que la proclamation de la parole de Dieu n’était pas la bienvenue chez les puissants de ce monde. Mais il valait mieux pour eux ne pas trembler devant les hommes. Tout comme la parole de Dieu entraîna les hommes, à ôter la vie à Jérémie, elle entraîna Hérode qui n’apprécia pas l’intervention de Jean concernant sa vie avec Hérodiade, à lui ôter la vie. « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Cette phrase n’était pas pour Jean une façon de s’immiscer dans la vie d’Hérode, juste à lui rappeler que si tout nous est permis, cela ne nous est pas toujours profitable. Il en fut de même quelques temps plus tard pour Jésus, qui bien qu’il ne soit pas venu pour juger les hommes, fut lui-même juger injustement, car son message dérangeait ceux qui étaient au pouvoir.
La vie du prophète ne consiste pas à moraliser, à juger où à déranger les hommes dans leur vie. Elle consiste à annoncer la bonne nouvelle de la vie, la parole de Dieu. L’homme ne veut pas l’entendre parce qu’elle est pleine de bon sens et démontre qu’il est mauvais. Eh bien que la parole de Dieu nous offre la vie éternelle, l’homme préfère la vie du monde et ses fastes accessibles maintenant. Jean criait dans le désert, convertissez-vous, et personne ne trouvait rien à redire. Poussé par l’Esprit Jean vint alors crier dans la ville, convertissez-vous, et on lui coupa la tête. Ne plus commettre l’adultère, le péché quel que soit sa forme, c’est mettre en pratique les préceptes de Dieu, se convertir, pour devenir héritier du Royaume. Appeler les hommes à la conversion, Jérémie, Jean et tous les prophètes avant Jésus, l’ont fait. Aujourd’hui c’est à chacun de nous que la mission de témoin est confiée.
Hérode culpabilisait d’avoir fait assassiné Jean le Baptiste. Sa conscience rendait témoignage à Jean et l’accusait. Au lieu de la laisser sous l’effet de la parole de Jean, en rompant avec ses péchés, il la charge, d’un crime odieux en mettant à mort l’homme qu’il reconnaissait être juste et saint, Hérode s’est fait le serviteur d’une femme corrompue comme lui, pour éteindre une lumière qui la gênait. Hérode ne savait pas qu’il allait rencontrer non pas un prophète, mais celui dont Jean était le précurseur, il allait le rencontrer, non pas comme Sauveur, mais comme juge.
Frères et sœurs, prenons le temps de nous examiner, avant notre rencontre avec Jésus. Dans un repentir sincère, non dans la culpabilité, déposons à ses pieds nos péchés et accueillons sa miséricorde, et son pardon donner à la croix pour tous ceux qui croiront en Lui.