Tout comme le lépreux il arrive que nous aussi, nous tombons aux pieds du Seigneur lorsque l’épreuve nous parait insurmontable et nous le supplions. Mais notre foi, est-elle à ce moment-là, aussi grande que celle de se lépreux ? L’expression de sa foi est tellement ferme, que Jésus ne se dérobe pas, ému de compassion il touche celui que la Loi interdit de toucher. Nous pourrions penser ici que Jésus transgresse les règles, devenant impur à son tour, inapte à rendre un culte à Dieu. Bien au contraire il accomplit la loi respectant par la même le commandement de l’amour du prochain. Comment celui qui détient le pouvoir de la purification, pourrait-il devenir impur ? La supplication du lépreux laisse place à la liberté de Jésus. Si tu le veux, tu peux. Parfois la guérison arrive aussitôt, et d’autrefois elle prend un peu plus de temps. À ce moment-là, contrairement à se lépreux, nous avons le sentiment de l’absence de Dieu, et nous nous interrogeons. Dieu est alors objet de nos reproches, pourquoi prier puisqu’il ne nous entend pas, puisqu’il ne nous exauce pas ? La foi de se lépreux devrait nous interpeller, car nous voyons ici que Dieu est toujours agissant. Qu’il est prompt à nous porter secours. « Je le veux, sois purifié. »
L’amour et la miséricorde guide la liberté de Jésus, elle est cette disposition intérieure qui pousse Dieu à se tourner vers l’homme pour le libérer de ses esclavages. Jésus rétablit le lépreux dans sa dignité et son intégrité physique, lui qui était exclu de toute relation avec les hommes et inapte à rendre un culte à Dieu, considéré comme un pécheur, retrouve son rang d’enfant de Dieu. En envoyant l’homme se montrer aux prêtres, Jésus en cela, témoigne de l’agir de Dieu dans notre quotidien. La guérison doit être objet de témoignage, afin que ceux qui souffrent, retrouvent l’espérance et se tourne vers Dieu. Jésus le précise dans ce passage de l’évangile : « Cela sera pour les gens un témoignage. » Nous sommes appelés à témoigner de la bonne nouvelle du salut, et les signes miraculeux qui l’accompagne, nous prouve bien que Dieu est toujours agissant, et cela en tout temps.
Frère bien-aimé Jésus ne doit pas être confiné à un simple rôle de prophète ou de guérisseur des temps modernes. Il est Dieu, et nous lui devons obéissance et soumission absolu. Et c’est dans la mise en pratique de ses préceptes, que nous témoignerons de sa grandeur au milieu des hommes.