Au Jardin de Gethsémani, Jésus éprouve le besoin de se retirer pour épancher son cœur devant son Père en cette heure solennelle, qui vient, et qu’il ne peut fuir ; cependant il prend avec lui les trois disciples qui avaient assisté à la scène de la transfiguration, Pierre, Jacques et Jean. Soudain il leur dit : « Je suis accablé de tristesse, à en mourir. Restez ici et veillez avec moi ! » Voilà un sentiment que nous pourrions avoir bien du mal à comprendre chez Jésus, comment, Lui qui est le Messie, le Fils du Dieu vivant, peut-il vivre cette émotion qui n’est commun qu’a la nature humaine quand le danger s’approche ?
En effet malgré sa parfaite humanité, Jésus était accablé par la pensée de la mort qui s’avançait dans toute son horreur et projetait, sur son âme pure et sainte, son ombre terrifiante. Bien qu’il est Dieu, nous voyons ici que Jésus avait totalement épousé notre humanité, c’est pourquoi nous pouvons dire de Lui, qu’il est vrai et vrai Dieu. Bien que cette étreinte soit douloureuse, Jésus n’hésite pas à quitter ses trois disciples, pour s’entretenir avec son Père dans une prière, à laquelle nul ne pouvait se joindre, car qui pouvait comprendre les affres d’un tel moment ? « O Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe ! Toutefois, que les choses se passent, non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux. » Dans nos moments les plus difficiles, agissons-nous comme Jésus, ou bien sommes-nous à nous lamenter, maugréant contre Dieu, l’accusant de nous avoir abandonné ?
Revenant vers ses disciples, il les trouve endormis, il va dire alors à Pierre : « Ainsi, vous n’avez pas été capables de veiller une seule heure avec moi ! » Bien que cette phrase puisse sonner comme un reproche, ce n’en n’est pas un. Tout au plus une petite déception, Jésus savait pertinemment, qu’il Lui fallait vivre ce moment pour le salut des hommes. La coupe de la colère divine qui devait nous frapper, trouvera alors dans la miséricorde du Christ sa raison d’être. C’est pourquoi frère et sœurs, Jésus nous invite à la vigilance. « Veillez et priez, pour ne pas céder à la tentation. L’esprit de l’homme est plein de bonne volonté, mais la nature humaine est bien faible. » Ne rejetons aucune des recommandation du Christ, car elles sont toutes sources de vie éternelle.