« Le soir du premier jour de la semaine. » Ce premier jour est le premier d’un nouvel ordre de choses. Le Seigneur a passé le dernier sabbat dans le tombeau, ce qui met entièrement fin à cette pratique dans laquelle Dieu s’occupait de l’homme en Adam. En effet par l’institution du sabbat, Dieu montra son désir d’introduire l’homme dans son repos ; mais cela ne put avoir lieu, car l’homme agissait en irresponsable. Mais la miséricorde de Dieu l’introduira, non en vertu de ses œuvres, mais en vertu de l’œuvre de Christ : « Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu » (Hé 4.9). Le Fils de Dieu vient dans ce monde, porte les conséquences du péché de l’homme ; il meurt, passe le jour du sabbat dans le tombeau ; il ressuscite le premier jour de la semaine et introduit un homme nouveau dans une ère nouvelle, céleste et éternelle, sur le pied de la grâce. Ainsi, rétablir le sabbat, c’est annuler l’œuvre de Christ et ses résultats.

Le message confié à Marie Madeleine, ainsi que celui des deux compagnons d’Emmaüs, incita les disciples à se réunir pour partager les choses merveilleuses qu’ils avaient vécu ce jour-là. Jésus vint alors au milieu d’eux et leur dit : « La paix soit avec vous ! » La voix du Seigneur se fit entendre, il est vivant, il est ressuscité. Au-delà de leur peur, la surprise de l’apparition du Maître, s’exprime avec grande joie. Jésus ressuscité, est venu briser leur désarroi, leur immobilisme, leur doute. Jésus leur dit encore : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. » L’oisiveté, la peur, le manque de confiance en soi, et l’absence de Jésus les avait conduits à baisser les bras. La mort du Maître était venue tout remettre en question, la peur des représailles les paralysait. Les enseignements reçus se bousculaient intérieurement, mais sans la présence du Seigneur, comment annoncer la bonne nouvelle.

A chaque fois que le doute nous envahit, Entendons la voix de Jésus qui nous dits : « La paix soit avec vous ! » Et comme il l’a dit à Thomas, il le dit à chacun de nous aujourd’hui : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Les évènements de la vie nous déroutent souvent, et notre foi de baptisé se craquelle et parfois nous cédons au désarroi, mais lorsque certaines situations se résorbent par la grâce de Dieu nous reprenons force et comme Thomas nous finissons par dire nous aussi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »