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Méditation

« On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Marie, désorientait par la mort du Maître ne se rappelait plus les enseignements reçus ; elle aurait dû se remémorer ses paroles de Jésus : « Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes ; ils le feront mourir, et le troisième jour il ressuscitera. » (Mt 17.22-23) De plus Jésus l’avait à maintes reprises souligné certes indirectement, lors de ses enseignements. L’amour de Marie pour Jésus, provoquait en elle une souffrance telle, que rien ne pouvait combler le vide immense qu’éprouvait son cœur en l’absence de son Seigneur. Aucun des disciples n’avait bénéficié d’une délivrance semblable à celle de Marie : le Seigneur, ne l’oublions pas, avait chassé hors d’elle sept démons. Elle n’a pas de demeure dans le lieu où son Seigneur a été mis à mort. Ce monde, sans Christ, est pour elle ce qu’il devrait être pour tout croyant, un sépulcre vide. Car tous nous étions, comme elle, sous la puissance de l’ennemi et nous en avons été délivrés par le Seigneur.

Marie, en pleurs, ne peut détacher son regard de l’endroit où elle avait vu déposer le corps de son Seigneur. « Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. » Venus du ciel dans leur pureté immaculée, ils n’attirent pas l’attention de Marie sur eux ; elle a un objet bien supérieur à ces êtres célestes, Jésus ! Aussi à leur question : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond comme s’ils étaient semblables à des hommes ; leur aspect ne l’impressionne nullement. La valeur de la personne de son Seigneur absent, son amour pour lui, source de sa douleur, éclipsent entièrement ces gloires angéliques. Si nos cœurs étaient plus absorbés par la personne du Seigneur, plus attachés à lui, combien de choses dans ce monde perdraient leur importance et quelle joie nous éprouverions à être occupés que par la présence de Jésus.

Frères et sœurs, cultivons en nos cœurs un amour semblables à celui de Marie Madeleine, pour notre Seigneur et Maître, recherchons sa présence de tout notre cœur, car elle est bien plus importante que toutes autres choses en ce monde. Car elle seule peut nous donner le salut.

Amen.