Cette parabole mise dans la bouche du prophète Isaïe, nous montre la déception de Dieu : « Ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi ». Ici nous voyons un père qui souhaite voir ses enfants l’épauler et reprendre l’activité familiale : « Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne. » Celui-ci répondit : "Je ne veux pas." Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. N’est-ce pas un comportement qui bien souvent, trop souvent même, s’apparente à notre comportement ? Combien de fois avons-nous refusé d’être au service de nos frères et pris de remords nous avons fait amende honorable ?
Le second semble ne pas connaître son père, ou bien il a avec lui une relation conflictuelle. En ne l’appelant pas père, mais seigneur, cela montre bien que l’autorité du père est vécue comme une tyrannie. Et nous éloignant du plan de Dieu pour notre vie, ne sommes-nous pas comme le deuxième fils ? Ne cherchons-nous pas à faire notre propre volonté, plutôt que celle de Dieu ?
Nous pensons comme les autorités religieuses, que c’est le premier fils qui fait la volonté du père. Mais nous aurions peut-être dut garder le silence. Car la réponse de Jésus sonne comme une déclaration solennelle. "Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru." Jésus oppose aux grands prêtres et aux anciens, aux premiers de la société, aux intimes de Dieu, les publicains et prostitués, les derniers de la société, les exclus de Dieu.
En leur disant ; "Les publicains et les prostituées vous précèdent" nous pourrions croire que les grands prêtres et les anciens, y entreront ensuite. Mais ici précéder, veut dire exclure. Les publicains et les prostituées, prenaient leur place dans le Royaume. Les autorités religieuses étaient complètement réfractaires à la bonne nouvelle de Jésus, adhéraient à ce qu’il disait, c’était perdre leur pouvoir, leur privilège et leur prestige. En effet la bonne nouvelle de Jésus est une invitation à être expression de l’amour de Dieu, qui devient service pour les hommes. Un plan que bon nombre d’entre-nous acceptent à contre cœur, ou disent oui, en ne faisant que leur propre volonté.
En ce jour Seigneur apprends-nous à faire ta volonté, apprends-nous l’obéissance, non dans la contrainte mais dans l’amour. Le don de ta vie, a été un acte d’amour en notre faveur. Que le don de notre vie, au service des hommes nos frères soit un acte d’amour, pour la gloire de Dieu.